Selon le dernier recensement réalisé en 2011 par l’Instituto Nacional de Estádistica y Censos (INEC), la population indigène du Costa Rica se composait de 104'143 individus, représentant à cette époque un peu moins de 2,5% de la population totale du pays.
8 ethnies minoritaires, à savoir les Bribris, Bruncas, Cabécars, Chorotegas, Guaymís, Huetars, Malekus et Teribes vivent aujourd’hui dans 24 territoires indigènes disséminés dans 6 des 7 provinces du Costa Rica (bien que surtout présents dans les régions du Pacifique Sud et des Caraïbes). En 2011, selon l'INEC, ces territoires accueillaient 48'500 individus dont environ 36'000 indigènes. 25% de la population de l'ensemble de ces entités géographiques n'est de ce fait pas issue de l'un de ces groupes ethniques.
Ces communautés indigènes ont de nombreux atouts culturels qui méritent d’être connus et préservés tels que leur langue maternelle, leurs pratiques et leurs croyances, leurs connaissances dans les plantes médicinales et celles utilisées pour l’artisanat ou encore leurs modèles architecturaux autochtones.
LES BRIBRIS & CABÉCARS
S'étendant de la côte caribéenne jusqu’au cœur de la cordillère de Talamanca, les communautés indigènes Bribri et Cabécar sont les plus importantes du Costa Rica en termes de population. Leur identité culturelle est restée authentique. Bien que ces deux ethnies disposent chacune de leur propre langue, elles partagent une croyance envers un même dieu, Sibö. Leur médecine traditionnelle et leur construction à base de matériaux provenant de la forêt font partie de leurs pratiques remarquables à découvrir. Leur économie de subsistance se base essentiellement sur la culture du cacao, des bananes et des céréales ainsi que sur la chasse et la pêche.
LES MALEKUS
Situé dans la région des plaines du Nord, dans le territoire indigène Guatuso, la communauté Maleku a conservé sa langue et ses croyances envers leur dieu Tocu et leur diable Maica. L'économie de ce groupe est basée sur la culture des céréales, de tubercules, de bananes, de cacao et la vente de produits artisanaux. Le tourisme rural et communautaire qui se développe permet de faire perdurer quelques chants, danses et costumes traditionnels faits de mastate.
LES BRUNCAS, GUAYMÍS & TERIBES
Ces 3 ethnies se situent dans la région du Pacifique Sud. Elles maintiennent des coutumes profondément enracinées basées sur des croyances pour leur dieu, la naissance, la mort, la puberté et le mariage. De nombreuses cérémonies et danses rythment la vie de ces communautées et constituent, entre autre, les richesses de leur identié culturelle. C'est le cas par exemple de la "Fiesta de los Diablitos" (la Fête des Diables) célébrée par les Bruncas du 31 décembre au 2 janvier. En plus de l'agriculture, l'artisanat occupe une place importante dans l'économie de ces ethnies.
LES CHOROTEGAS
Les Chorotegas vivent dans le territoire indigène Matambú, dans le Guanacaste. Ils sont les rares descendants des indigènes mésoaméricains. Bien que ce groupe ait perdu sa langue et une partie de ses traditions dû à son assimiliation par le système rural de la péninsule de Nicoya, des anciennes coutumes perdurent néanmoins entre générations : recettes typiques, médecine traditionnelle, croyances et artisanat de la poterie.
LES HUETARS
Proches de la capitale San José, les territoires Quitirrisí et Zapatón comptaient 2'417 individus en 2011 dont 1'354 autochtones. Les Huetars ont perdu leur langue mais certaines traditions perdurent telle que la "Fiesta del Maïz" durant laquelle les instruments de musique traditionnels et la chicha sont au coeur de la fête. Bien que leurs terres ne soient pas très propices à l'agriculture, certaines familles se consacrent à la culture et à la vente de plantes médicinales dont ils ont une excellente connaissance. La commercialisation d'objets artisanaux tels des paniers, des corbeilles et des chapeaux représente également une activité importante pour cette ethnie.
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